Le projet Memoria III a commencé dès le début de l’année scolaire par une immersion dans le site gallo-romain à partir de plusieurs parcours, à la fois autour et à l'intérieur du musée de Saint-Romain-En-Gal. Ce fut l’occasion pour les élèves de rencontrer Laurence Brissaud, archéologue du service scientifique au Musée. Lors de ces quatre visites, les élèves ont été invités à faire plusieurs prises photographiques et croquis afin de créer une base de données collective et une mise en commun dans un padlet. Voici ci-dessous le lien sur lequel vous pouvez vous diriger afin de retrouver ces éléments de travail :

https://padlet.com/guenaelledc/80evtnhysswphja0

Le projet s’est poursuivi ensuite avec l’intervention de l’artiste Guenaëlle De Carbonnières qui a prêté et exposé l’une de ses œuvres au lycée durant sept semaines. Elle a présenté son travail auprès des élèves de spécialité et d’option arts plastiques lors de deux semaines de workshop (du 17 au 28 janvier 2022). Durant cette phase du travail, chacun des 80 élèves a pu réaliser plusieurs paysages oniriques recomposés grâce à l’accumulation de points de vue et de traces photographiques. Pour cela, ils ont découvert la pratique de la photographie argentique grâce au révélateur d’un négatif en chambre noire, guidés et accompagnés par l’artiste intervenante, mais aussi la photographie numérique par le biais de logiciels de retouche d’images, encadrés par les professeurs d’arts plastiques. Ils ont aussi parfois retouchés leurs paysages en les gravant à l’aide d’une pointe sèche pour creuser leurs images, puis en les encrant afin de rehausser certains contrastes. Lors d’une séance, ils ont pu profiter du regard croisé entre Laurence Brissaud archéologue du service scientifique au Musée et l’artiste Guenaëlle De Carbonnières. Les élèves ont ainsi été amenés à questionner les couches du temps en révélant les dessous et les différentes strates d’une image.

Les productions des élèves seront ensuite regroupées dans plusieurs « livres d’artistes » à déployer dans l’espace (sous la forme d’un leporello). Ils ont fabriqué ses carnets dans lesquels ils ont pu redessiner, en suivant une ligne conductrice, des motifs de mosaïque et de peinture répertoriés durant les visites au musée.

Une mise en miroir entre texte et image, en recto/verso, est prévue dans le cadre du travail en Français avec madame Allaoui.

Cette idée de transmission du patrimoine est au cœur de leur réflexion, ils ont donc créer ses carnets passeurs de mémoire, en réalisant de nouveaux paysages basés à la fois sur le passé, le présent et l'avenir d'un territoire qui leur est proche, pour en révéler une poésie des ruines mais aussi de nouvelles images de fiction, voire d'utopie. Ils ont réfléchi de façon individuelle puis collective au fait d’effacer ou de réanimer un passé bien présent dans l’histoire de ce lieu.

Ce travail se conclura par une exposition prévue en mai/juin.

A bientôt pour la restitution de ce projet où nous espérons vous voir nombreux...