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Retour et impressions de Martin (1ère) _ Pologne 2023

Par PAULINE DESCOLLONGES, publié le mardi 26 décembre 2023 17:03 - Mis à jour le lundi 8 janvier 2024 08:55
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Martin, élève de 1ère ayant participé au programme d'échange individuel "Un mois en Pologne!", nous présente son séjour de quatre semaines chez son correspondant polonais.

La Pologne

J’étais en classe lorsque j’appris qu’il était possible d’aller dans un pays étranger. Ça avait égayé ma journée. Encore fallait-il négocier avec mes parents d’accepter qu’un correspondant vienne à la maison. Après quelques jours de négociations, je parvins à convaincre mes parents de me laisser aller dans un pays étranger. Naturellement, mon premier choix se tourna vers le Mexique,
c’était cependant un pays bien trop lointain et un mois aurait été long si je ne me fûs bien entendu avec mon correspondant. Alors, après avoir examiné les différentes solutions se présentant à moi, j’aperçus la Pologne.


C’était d’abord pour moi un pays étrange, dont je ne connaissais que Varsovie par l’intermédiaire des différents événements historiques qui s’y sont déroulés. Cependant, lorsque mon correspondant est venu en France, il a grandement dégrossi l’idée que je me faisais de la Pologne.

Je souhaiterais cependant conter à mon lecteur ma découverte de la Pologne. Ce qui m’a plu et déplu. Bienvenue dans un pays passionnant, La Pologne.


Chapitre 1: Mon arrivée en Pologne

J’arrivai à l’aéroport à 13 h et je partis à 15 h 20. C’était mon premier vol en avion je me sentais… pas à l’aise. Puis une dame âgée vint s’asseoir à côté de moi. Elle s’appelait Joanna. Du fait que je me trouvais dans un avion avec beaucoup d’étrangers, je commençais notre discussion en Anglais. Puis par je ne sais quelle providence, je m’aperçus qu’elle était professeur d’Anglais en France et qu’elle était d’origine Polonaise, retournant voir sa fille lors des vacances d’été. Nous commençâmes alors à discuter en Français. Elle m’avait d’abord dit que les Polonais était très conservateur, en témoigne, selon elle, le gouvernement polonais actuel, et très attaché à leur religion. Elle m’a ensuite parlé de son enfance lorsque la Pologne était sous la coupe de l’URSS. Elle avait grandi dans une ferme à la frontière Ukrainienne, mais avait finalement déménagé dans une autre ville, proche de Cracovie. Là-bas, elle se passionne pour l’Anglais et tombe très vite amoureuse de Londres. En 1992, elle alla faire des étude de lettres anglaises. Et puis finalement, elle vint travailler en France.

Je suis arrivé à 17h30, c’est là que je perçus à nouveau mon correspondant et son père qui m’attendaient. La « confrontation » avec son père me faisait un peu peur mais finalement tout s’est bien déroulé. Nous prîmes une photo alertant mes parent que le vol s'était bien passé et que j’étais bien arrivé à Cracovie. Le père de Patrick prit ensuite la route pour nous amener chez Patrick, à 1 heure de Cracovie. Je rencontrai alors sa mère pour la première fois ainsi que son frère. Ils s’appelaient respectivement
Alaga et Pzremekus qu’on appelait par simplicité Przemeck.

Je commençais à déballer ma valise dans la chambre que l’on m’avait assignée… Mon visage se décomposa, j’avais échangé ma valise avec un autre voyageur de l’aéroport. Je le déclarai, énervé contre moi-même. Après quelques péripéties, nous revînmes avec la valise. Super le premier jour en Pologne…

Chapitre 2 : L’école là-bas

Même si on s’était couché tardivement, il fallait bien que Patrick retourne en cours. Le lycée de là-bas est bien différent. Ils ont cours tous les jours de la semaine, même le mercredi après-midi. Il y a d’autres matières comme éducation à la religion, histoire et géographie sont séparées et ils font des maths en Français (je rappelle qu’ils sont Polonais). Ce qui change aussi c’est qu’il n’y a pas de self et que les élèves n’ont pas le droit de sortir de l’enceinte de l’établissement . Ils ne peuvent en sortir qu’à partir de 16 heures. Je ne mentirais pas en disant que j’ai rongé mon frein à de nombreuses reprises dans des cours qui me semblaient interminables où j’entendais un prof débiter en Polonais, sans que je ne comprenne ne serait-ce qu’un mot.

Les seuls cours où j’aimais aller était sport, il n’y avait pas besoin de parler Polonais, anglais au moins je peux m’exprimer et parler avec les autres sans être restreint par le manque de vocabulaire et français parce que au moins je comprenais l’intégralité du cours. Ce qui m’a marqué le plus c’est comment les professeurs s’intéressaient et étaient curieux de la France comparés aux Polonais qui s’y intéressaient un petit peu.

J’ai tout de même fait de bonnes rencontres dans cette écoles et les amis de Patrick ont été très accueillants. Błażej était le premiers amis de Patrick que j’ai rencontré et il se trouve que nous avions une passion commune la musique ce qui a falicité « l’approche » avec cette personne. J’ai aussi rencontré une certaine Estera, une des seules à communiquer avec en Français, elle a
grandement contribué à mon intégration dans le lycée car lorsque la personne en face de moi ne parle pas l’anglais ou même lorsqu’il y avait des discussions, elle essayait de tout me traduire afin que je ne sois pas perdu dans les conversations entre Polonais.

En bref, je n’ai à l’école pas appris grand chose de scolaire, mais plutôt comment les Polonais vivent et quels sont les différences entre là-bas et la France. Ils sont d’abord bien plus disciplinés et respectent bien plus leurs professeurs, le niveau semble plus élevé qu’en France. Et contrairement à chez nous le lycée organise souvent des fêtes de fin d’année (à laquelle j’ai d’ailleurs participé). Enfin, il y a une remise de diplôme à chaque fin d’année attestant que untel passe à la classe supérieure ou pas.

Peut-être que pour vous cher lecteur ce ne sont que des différences mineures, mais je peux l’attester avec assurance l’ayant vécu, les différences sont notables.


Chapitre 3: mon essai du polonais

Je pars en Pologne avec une connaissance très faible du Polonais et je suis reparti avec la même connaissance approximative du Polonais. Ce n’est pas faute d’avoir essayé et je partais avec une motivation vigoureuse, mais la réalité m’a vite rattrapé. Cette langue c’est un cauchemar de grammaire, de vocabulaire de tout ce qui existe pouvant poser problème dans l’apprentissage d’une langue. Finalement, l’anglais n’était pas si mal.

Je réessaierai de l’apprendre si un jour l’idée saugrenue me vient d’aller habiter là-bas.


Chapitre 4: les grands parents de Patryk, des témoignages historiques

Les grands-parents de Patryk ont grandi sous la Pologne Soviétique. Il a été mineur et elle a été marchande. Il me confiait que l’on relativisait facilement sur sa situation car même si la population polonaise n’avait pas beaucoup de droits et n’était pas souveraine, elle était tout de même la République la plus libre des Républiques Soviétiques. Ce qui faisait écho à ce que me disait la femme dans l’avion. Il m’a même fait essayer son habit de mineur formel (qu’il utilisait pour de grandes occasions). Et il faut lui reconnaître un certain charme . Il était un mineur qui était haut gradé ce qui explique l’opulence de ce vêtement. Si vous avez été observateur vous avez constaté les deux marteaux et ce n’est pas un quelconque signe communiste mais le signe de Katowice car à l’époque, son économie était basée sur l’exploitation de mine de charbon. Il m’a aussi expliqué que même après la révolution Polonaise et jusqu’à très récemment les mines étaient exploitées.


Chapitre 5: la gastronomie polonaise

Même si la gastronomie polonaise n’est pas aussi bonne que la française c’est tout de même une très bonne gastronomie.

La Pologne est aussi connue comme le pays du raviolis, « pierogi » comme il disent là-bas. Ce sont en fait de gros raviolis fourrés avec plusieurs parfums possibles: pomme de terre, chou braisé, viande, poisson et même encore plus bizarre confiture, chocolat, miel… chocolat, confiture, miel… C’est un plat généralement très apprécié des polonais étant donné que c’est rapide à préparer. Et pour ma part j’ai moi aussi trouvé ça bon et surprenant. Rien à voir avec les raviolis de chez nous. La pâte est molle et on sent qu’elle coule sur la langue avec le goût du parfum de la pierogi.

Et même si les polonais sont assez réputés pour ce plat, ils font aussi des sorte de soupe avec du jus de betterave, des patates, des carottes et de la viande. On dirait une version polonaise du pot au feu.

Enfin, la dernière spécialité que j’ai goutée est le Kremuchwka, un plat qui a été pour l’anecdote offert à Napoléon lors de la promulgation du duché de Varsovie. C’est une sorte de gâteau fourré à la Kramutchkt un fromage polonais un peu sucré. C’était excellent doux en bouche, sucré dans la gorge, on aurait dit une pâtisserie française sans l’être.

CHAPITE 6 : Wadowice, la ville du pape

Destination très prisée en Pologne, Wadowice est une ville situé au nord de la Pologne et est connue pour être la ville ou a vécu le pape Jean Paul II durant son enfance. Elle est réputée pour sa cathédrale, le Kremowka (le gâteau annoncé précédemment) et son musée sur la vie qu’à vécue Jean-Paul II.

C’est une ville magnifique, avec une grande place dallée avec des ordures couleurs or. Une imposante cathédrale décorée dans le style romain avec des statues de Jean Paul II habillé en Pape et tout autour des restaurants chics. Cela rappelle la Renaissance et on est vite subjugué par ce spectacle témoin d’un héritage historique vieux de plusieurs décennies. Une magnifique ville et un très bon gâteau.

CHAPITRE 7: Cracovie, une des plus belle capitales du monde

Je suis allé à Cracovie vers la fin de mon séjour en Pologne et c’était incroyable. C’est une grande ville avec un très riche héritage. Il y a un nombre incroyable de musées en son sein et c’est la ville touristique la plus attractive. Nous avons vu l’hôtel de ville, la place, les boulevards. Il y avait aussi beaucoup de pigeons, une colonie de pigeons qui parcourait la ville. Patrick m’a aussi emmené faire le musée du jeu vidéo d’arcade pour la modique somme de 50 zloty (12,5 euros) on a pu y jouer une heure.

J’ai adoré cette ville car il y avait une très forte identité slave. Il y avait des petites ruelles comme des grands boulevards, des châteaux, des jardins. On pouvait s’y promener en sécurité sans craindre de se faire voler. Il y avait une grande diversité d’activités gratuites.


CHAPITRE FINALE : Mes impressions

J’ai passé de très bons moments en Pologne et dire que je suis tombé amoureux de ce pays ne serait pas tant un euphémisme. Les activités découvertes, les moments incroyables que j’y ai vécus n’enlèvent rien de ce que je ressens envers la France. Par ailleurs c’était mon premier voyage et cela m’a donné une impression telle d’aller la-bas, c’était si intense que j’avais envie de vivre là-bas. J’ai cependant bien réfléchi et je pense que mon impression est un peu biaisée du fait que j’étais dans une famille super qui m’a fait découvrir un nombre de choses incroyables. Ainsi, je pense y réfléchir encore quelques années…