Mobilité internationale

Retour et impressions de Cassandre (1ère) _ Mexique 2024

Par PAULINE DESCOLLONGES, publié le dimanche 5 janvier 2025 11:52 - Mis à jour le dimanche 5 janvier 2025 11:52
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Cassandre, élève de 1ère ayant participé au programme d'échange individuel Frida Kahlo, nous présente son séjour de quatre semaines chez sa correspondante mexicaine.

Bonjour, Je m’appelle Cassandre Pascual, je suis en classe de première et j’ai eu 16 ans en rentrant du Mexique.

Dans le cadre du programme d'échange individuel Frida Kahlo, J’ai accueilli une Mexicaine 1 mois en France et j’ai eu la chance de partir à mon tour au Mexique, plus précisément à Guadalajara, pendant 1 mois, du 5 octobre au 3 novembre.

J’ai ainsi rencontré celle qui est devenue comme une sœur pour moi. Elle s’appelle Zara Helena Vilchis Barreto, elle a 1 an de plus que moi et fait ses études au Tec de Monterrey à Guadalajara, là où j’ai été accueillie. Elle a 1 frère plus âgé, actuellement en Allemagne, et vit avec ses parents, ses 2 chiens et ses 2 chats.

Je pense franchement que si vous avez la chance d’aller au Mexique et de visiter cet établissement scolaire, accompagné des bonnes personnes, vous passerez les meilleurs moments de votre vie.

L’école en elle-même est tout simplement énorme, c’est comme un petit village. Il y a 2 parties dans l’école, le côté universitaire et le côté lycée ; le côté « détente » se trouve du côté universitaire. Il y a une bibliothèque avec plusieurs étages tout simplement énormes, des mini-restaurants/fast-food sont disposés tout autour d’une grande allée avec plein de tables de pique-nique. Il y a des fontaines énormes, 2 terrains de volley couverts, des terrains de basket. Il y a au moins 4 terrains de Tennis, voire plus, avec des terrains de foot plus ou moins grands, un stade avec à l’intérieur un terrain de football américain entouré d’une piste d’athlétisme, des terrains de beach volley, un échiquier, des tables de baby-foot et un puissance 4 géants, une salle de gaming (j’avais jamais vu ça), des tables de ping-pong, une salle de muscu tout simplement énorme, une salle de fitness de danse et d’art, une zone pour la box, un magasin de vêtements/souvenirs avec la marque de l’école et deux oxxo (des supérettes)… Côté lycée, il y a également des tables de pique-nique et quelques endroits pour manger, mais la plupart restent de l’autre côté… 

Je n’avais jamais vu un établissement avec autant de manières de relâcher la pression, tout est fait pour que ce soit un plaisir de venir en cours tous les jours. Il y a aussi quelque chose qui m’a surprise : ils ont, depuis cette année, une journée où ils viennent au lycée mais n’ont pas de cours, c’est une journée de détente.

À côté de ça, les cours sont particuliers, les chaises sont incrustées dans les bureaux qui roulent, il n’y a donc pas de rangs. Les élèves n’ont aucune obligation hormis de ne pas déranger ceux qui veulent étudier. C’est-à-dire que tout le monde peut regarder son téléphone, son ordinateur, sa tablette, lire, boire, manger, faire son petit commerce (car certains élèves font des gâteaux ou des biscuits et viennent les vendre dans les classes) ou sortir de cours, tout dépend de la tolérance du professeur. Mais, si l’élève redouble ou a de mauvaises notes, il ne peut s’en prendre qu’à lui.

Au niveau des relations, je ne sais pas si c’est parce que je suis dans un autre pays que le mien, mais j’avais l’impression que tout le monde se connaissait et que personne ne se détestait. En France, à la moindre différence, tout le monde se pointe du doigt; au Mexique, il y avait de tous les styles, tout le monde est poli, se salue, se sourit et paraît serein. Également, c’est extrêmement facile de se faire des amis : petit eye-contact, salutation, ou ami d’ami, et on devient les meilleurs amis du monde. Tu pouvais laisser ton téléphone et ton porte-monnaie sur la table le matin et revenir l’après-midi, ils étaient toujours à la même place.

Malgré le fait que tout était paradisiaque dans l’école et avec ma famille d’accueil, il ne faut pas oublier que l’on était dans un quartier aisé. Au Mexique, les différences de conditions de vie sont très visibles ; il y a le quartier de Zara, où j’habitais, celui d’une amie proche de Zara qui est un niveau au-dessus et pourtant pas le plus élevé, et celui que l’on voit en allant à l’aéroport, où les maisons sont sales, petites, voire détruites, ou alors petites et très colorées, mais toutes collées les unes aux autres.

Le Mexique est un pays incroyable et magnifique, j’ai du mal à penser que le Mexique a une si mauvaise réputation, mais ma vision reste tout de même subjective, car je n’ai pas encore vu les « côtés obscurs » du Mexique, même s’ ils m’ont été évoqués. C’est un pays lumineux, il y fait chaud et beau, tout le monde est sympa, et ils ont une vision de l’autonomie différente de la nôtre, car ils y sont confrontés plus tôt.

Je suis extrêmement contente d’y être allée, c’était la première fois que je partais aussi loin et longtemps de la France et j’ai rencontré des personnes incroyables que je n’oublierai jamais. J’ai vu, goûté et senti des choses complètement différentes de ce à quoi j’étais habituée. Je me suis faite une 2ᵉ vie en seulement 1 mois et j’y retournerai pour sûr.